MICROMEGAS
Micromégas est un conte philosophique de Voltaire paru en 1752 à Berlin, qui perpétue la mode des voyages extraordinaires. Il est à la fois un des premiers contes philosophiques, et un des ouvrages les plus représentatifs de l'esprit des Lumières, car il concentre des réflexions de critique sociale, religieuse, morale, philosophique, et des éléments de réflexion sur l'homme, sans oublier l'aspect scientifique primordial pour les Encyclopédistes. Le conte décrit la visite de la Terre par un être venu d'une planète de l'étoile Sirius, nommé Micromégas, et de son compagnon, le secrétaire de l'Académie de Saturne. Il souligne la notion philosophique de relativité et contient une critique de la religion.
Résumé:
Micromégas est un géant de trente-
deux kilomètres de haut, jeune savant parlant mille langues, vivant quelques millions d'années et habitant une gigantesque planète de l'étoile nommée Sirius. À la suite de travaux scientifiques contestés par les fanatiques du clergé de sa planète, il est contraint à l'exil. C'est alors qu'il voyage dans l'univers en espérant découvrir un monde meilleur.
À son arrivée sur Saturne, le géant sirien se moque d'abord de la petite taille des habitants, qui ne mesurent que deux kilomètres de haut.

Il perd néanmoins ce sentiment de supériorité en s'apercevant « qu'un être pensant peut fort bien n'être pas ridicule pour n'avoir que six mille pieds de haut » et se lie d'amitié avec le secrétaire de l'Académie des Sciences, un « nain » dans les yeux du sirien, désabusé par les femmes et la bêtise de son propre monde, qui lui servira de Candide. Inférieur en tout à Micromégas mais bon compagnon de voyage et très motivé pour suivre ce dernier dans sa quête initiatique.
Ensemble les deux compagnons visitent brièvement Jupiter puis Mars. Par peur de ne trouver meilleur endroit à visiter, ils se décident finalement à échouer sur la Terre. Ils pensent au départ que cette planète est inhabitée en raison de la différence de taille avec leurs propres mondes. Mais après avoir cassé le fil de son collier, Micromégas se rend compte en ramassant les diamants que ceux-ci font office de loupe; ainsi le Sirien et le « nain » découvrent l'espèce humaine. Arrivés en plein océan arctique, ils rencontrent un navire qui revient d'une exploration du cercle polaire. Saisissant le bateau dans sa main, Micromégas entreprend de communiquer avec les savants du bord, qui apparaissent comme autant d'insectes conscients. S'ils parlent fort bien de sciences ou de métaphysique, ces microbes hélas, sont plus inquiétants lorsqu'ils évoquent des massacres et un prétendu pouvoir infini qu'un dieu leur octroya un jour et vont même jusqu'à soutenir aux deux géants que l'univers entier a été créé par Dieu pour les hommes.

Effrayés et déçus par ces petits hommes grotesques et imbus d'eux-mêmes, les deux géants reprennent leur route interstellaire en laissant tout de même à la Terre un livre, qui apparaît finalement vierge aux terriens. Enfin la métaphysique est vaine parce que l'homme ne peut trouver de solution à un Univers qui le dépasse, c'est le sens de la parabole du livre blanc qui clôt le conte. L'homme doit esquiver la tentation de rechercher la vérité absolue : la raison du monde échappe à l'intelligence humaine. Micromégas s'achève sur une leçon d'humilité.
Voila c'est une des oeuvres intégrales que j'ai eu à lire cette année pour le l'oral du Bac de Français. Je vous donnerez juste un conseil: Ne soyez pas rebuter par le terme "conte philosophique" et prenait ce livre comme une simple histoire où deux point de vus différents s'opposent. Ne réfléchissez pas trop...c'est le meilleur moyen de lire cet ouvrage et de le comprendre réellement.